Véronèse, "Les Noces de Cana"
Splendide, et merveilleusement grand face à
l'énigmatique Joconde qui lui tient tête au Louvre.
Selon la Bible, source d'inspiration de ce tableau, les Noces de Cana sont le lieu du premier miracle de Jésus-Christ, lorsqu'il changea l'eau en vin, quand celui-ci vint à manquer. "Tel fut le premier des signes de Jésus; il le fit à Cana de Galilée. Et il manifesta sa gloire , et ses disciples crurent en lui" (Jn 2, 11). Or dans cette évangile, on dit bien que les jarres sont en pierre. l'énigmatique Joconde qui lui tient tête au Louvre.
Toutefois, regardez la cruche en bas à gauche dans laquelle est versé le vin divin, elle est en or!
Véronèse ne veut pas ici montrer la réelle véracité de la péripétie de Jésus-Christ, mais juste étaler l'immense réelle de Venise au XVIè siècle!
Bien que ce tableau ait été commandé par un monastère en exemple du péché de la gourmandise, plusieurs questions se posent...
|Doit-on être strictement critique - par la négative - sur la véracité des faits dès lors qu'il s'agit d'Art?
Oui, exemple : "Le Couronnement de Napoléon", par J-L David
Non, exemple : "Le Radeau de la Méduse", par Théodore Géricault
|Est-il plus important de croire ce que l'on voit ou ce que l'on entend?
|Peut-on laisser nos sens guider notre vie?
|L'Homme est-il de nature trop crédule?
Image : Les Noces de Cana, de Véronèse
6.77m x 9.94m, exposé au musée du Louvre, à Paris
l’histoire de ce tableau nous indique qu’il est commandé le 6 juin 1562 par le bénédictin Paul Rumeau du monastère San Giorgio Maggiore de Venise et destiné à la décoration du réfectoire.
le contrat précise que Véronèse pourra peindre autant de figures qu’il sera possible d’en faire entrer dans le tableau.
il reçoit paiement de la somme de 300 Ducats en pièces d’or de la république de Venise, le 6 octobre 1563, ce qui constitue une somme très importante.
à titre d’exemple, Michel Ange avait reçu 500 Ducats pour avoir peint le plafond de la chapelle Sixtine.
mais n’oublions pas que Véronèse est payé en pièces d’or et c’est justement là, que se situe la « grande supercherie » de l’époque instrumentée par la République de Venise.
cette supercherie fantastique est instrumentée par des nains !
on pense souvent que derrière toute grande puissance se cachent de grands hommes… mais on oublie que derrière la puissance de Venise, ce sont au contraire des petits hommes qui ont construit sa gloire !
lors des croisades sur Constantinople, la population de Venise vivait sur l’eau sans posséder de terre.
Venise était la capitale mondiale des arts, des sciences et des richesses… et c’étaient les nains qui avaient le contrôle de tout le commerce avec l’Orient.
dans leurs échanges commerciaux, ils achetaient toute marchandise contre des pièces d’or trouvées dans les mines.
mais à force de donner de l’or en échange d’épices de l’Orient, l’or venait à s’épuiser.
l’hégémonie de Venise en était menacée et c’est alors que les nains ont commencé à aller ailleurs pour en chercher et ils se sont rendus en Allemagne où ils ont conduits leurs recherches dans le secret le plus total.
ayant un flair infaillible et sachant comment extraire ce trésor des sous-sols, les nains font leurs recherches à l’insu des populations locales qui ignoraient à l’époque la valeur des richesses de leur propre sol.
si les habitants de ces régions découvraient cela et apprenaient à en extraire, ils auraient commencé à en chercher par eux-mêmes et à contrecarrer les nains et c'est pourquoi toute leur exploration sur ces territoires étrangers devait se faire dans le plus grand secret.
aujourd’hui, on explore les anciennes galeries minières pour comprendre les techniques que les vénitiens utilisaient.
on essaye de comprendre aussi pourquoi c’était les nains qui avaient le contrôle sur cette activité.
Et on a découvert, tout bêtement, qu’il est très difficile de percer des galeries dans des grottes de pierre aussi dure, on était donc obligé de creuser le minimum, juste de quoi pouvoir passer !
cette technique à la fois obligée et protectrice donnait lieu à des tunnels très petits où seuls les nains pouvaient passer.
une grande partie de l’opulence de Venise provient de l’action de ses nains qui a perduré pendant plusieurs siècles. lorsqu’il peint son tableau et qu’il va être payé en Ducats d’or, Paul Véronèse fait alors un clin d’œil très appuyé à ses véritables commanditaires.
il déroge non seulement à la Vérité historique des évangiles (en peignant une jarre en or) mais encore, il intègre 3 personnages de nains dans la zone avant de son tableau.
c’est vraisemblablement là, un message clair de Paul Véronèse à destination de ceux qui sont en réalité les grands artisans cachés de la richesse de Venise et d'une partie de sa richesse personnelle, à savoir les nains.
les messages contenus dans les tableaux font toujours partie de la magie de l'histoire et dans ce cas de figure, seuls les grands initiés pouvaient en apprécier la valeur.
bravo pour ta belle perspicacité Baptiste, car ce détail avait du échapper à une foule de visiteurs et il contenait a priori une grande incohérence historique.